L’Univers du Saké – 酒

Contrairement à une image très répandue, le Saké japonais n’est pas un digestif fort et distillé qui se boit en fin de repas. Au Japon, le mot Saké (酒) désigne l’alcool en général. Appelé en vérité Nihonshu (日本酒), le Saké n’est pas fort (15°en moyenne) et surtout, n’est pas distillé comme l’eau de vie, le Calvados ou le Whisky. C’est un alcool de riz fermenté, proche du vin, composé uniquement de riz, de levures, de Koji*et d’eau.  À vous de découvrir ce trésor de l’artisanat japonais chez vous et au meilleur prix.

L’Univers du Saké  酒

Contrairement à une image très répandue, le Saké japonais n’est pas un digestif fort et distillé qui se boit en fin de repas. Au Japon, le mot Saké (酒) désigne l’alcool en général. Appelé en vérité Nihonshu (日本酒), le Saké n’est pas fort (15°en moyenne) et surtout, n’est pas distillé comme l’eau de vie, le Calvados ou le Whisky. C’est un alcool de riz fermenté, proche du vin, composé uniquement de riz, de levures, de Koji*et d’eau, et qui se boit au cours du repas. À vous de découvrir ce trésor de l’artisanat japonais chez vous et au meilleur prix.

Les Appellations

Le Saké, comme le vin, a différentes appellations. Celles du Saké sont axées sur 2 critères spécifiques qui sont le taux de polissage du riz et l’ajout ou non d’eau ou d’alcool.

Junmai - 100% Pur riz

L’appellation Junmai, littéralement « pur riz », désigne un Saké japonais non coupé avec un autre alcool distillé. En effet, le Saké japonais coupé avec un alcool distillé est appelés Honjozo. Si vous recherchez un Saké japonais pur, rappelez-vous que vous le trouverez sous cette appellation Junmai.

Ginjo et Daiginjo - Les crus

Le Saké est avant tout une histoire de polissage du riz : le seimaibuai (精米歩合).

DAIGINJO désigne un Saké grand cru, c’est-à-dire un Saké dont on a poli le riz à plus de 50%. On a donc jeté plus de la moitié du poids total du riz, ce qui en fait généralement un Saké plus cher, parfaitement transparent et souvent fruité comme un vin blanc.

GINJO désigne un Saké de qualité supérieure, dont le taux de polissage du riz se situe entre 60% et 50% du poids original. Entre 40 et 50% du poids total du riz a été jeté lors de sa fabrication.

Honjozo - Avec ajout d'alcool distillé

Le Saké japonais avec l’appellation Honjozo désigne un Saké qui a été coupé avec un alcool distillé. Il est donc moins cher que ceux portant l’appellation Junmai, puisqu’il nécessite moins de riz pour sa fabrication. Il a aussi le mérite d’être plus abordable.

Il ne faut pas pour autant croire que c’est un Saké de qualité inférieure.

En effet, le Japon réglemente précisément cet ajout d’alcool qui doit répondre à 2 critères précis :

  1. La quantité d’alcool ajoutée est limitée à 10% maximum du poids du riz poli utilisé dans la fabrication du saké.
  2. Le pourcentage restant de riz poli doit être inférieur à 70%

Le Honjozo reste une appellation de Saké de qualité, puisque les autres Sakés japonais avec ajout d’alcool ne répondant pas à ces 2 critères n’ont pas droit à cette appellation.

Genshu - Le saké japonais non dilué

Cette appellation signifie littéralement « saké brut », c’est-à-dire un saké non dilué avec de l’eau. En effet, un Saké, à la fin de sa fermentation, chiffre autour de 20° d’alcool. Les consommateurs japonais préférant un taux d’alcool plus bas, la plupart des sakés sont dilués avec un peu d’eau afin de faire baisser le taux d’alcool à 15° ou moins.

Nigori et Namasaké - Non filtré et non pasteurisé

NIGORI signifie « trouble ». C’est un Saké soit non-filtré, soit filtré grossièrement, ce qui laisse un dépôt blanc à l’intérieur de la bouteille et lui donne cet aspect trouble et laiteux, caractéristique.

NAMAZAKE désigne un Saké non pasteurisé. Instable, il doit toujours être conservé au frais. Une fois ouverte, veillez à conserver votre bouteille à – de 5°C pour éviter une oxydation rapide.

Koshu - Saké de garde

La plupart des Sakés doivent être consommés dans l’année suivant leur mise en bouteille.

Néanmoins, il existe des Koshu 古酒,des Sakés vieilli en fût de cèdre ou en cuve trois ans minimum. Ils ont un goût et des arômes très différents des Sakés classiques.

Même si ce n’est pas une pratique courante de faire vieillir un Saké (car il a tendance à « madériser » de façon décevante), il existe quelques chais qui se sont lancés dans l’aventure, obtenant des résultats surprenants et convaincants. Ces Koshu ont une couleur dorée et sont sucrés, accompagnant parfaitement vos desserts.

Yamahai et Kimoto - Techniques de fabrication

Ce sont des techniques ancestrales, remontant à la période Edo, qui consistent à laisser une catégorie de levures se développer afin de laisser la concentration en acide lactique monter naturellement. Cette méthode demande une quinzaine de jours supplémentaires par rapport à la technique classique Sokujo. Elle est donc plus chère et plus contraignante, mais elle permet de produire un Saké plus complexe et plus charpenté.

(La technique classique plus moderne du Sokujo nécessite d’ajouter de l’acide lactique au début de la fermentation pour éviter toute contamination bactérienne et donc sécuriser le développement des levures).

Par ailleurs, on pilait jadis le riz après sa cuisson avec de longues perches. Cette technique ancestrale, appelée Kimoto et qui existe depuis l’ère Edo, est toujours pratiquée de nos jours. Grâce à un mélange lent et rigoureux, celui-ci exprime un goût profond et des saveurs de riz douces et moelleuses.

Amazake- Le sans alcool

Il existe aussi un Saké sans alcool appelé Amazake, ou plus communément appelé le « Yaourt japonais ».

Embouteillée juste avant la fermentation alcoolique, cette boisson non filtrée est très sucrée et chargée d’enzymes. Excellent pour la santé, on le donne chaud l’hiver aux enfants et aux personnes âgées pour prévenir des maladies de l’intestin, et glacé l’été.

Il est, bien sûr, aussi apprécié des parents !

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LES 9 ETAPES DE LA FABRICATION

1 - Polir

Plus le riz est poli, plus le Saké sera complexe et raffiné.
Le riz, récolté à l’automne, va être rapidement poli par friction à l’aide de machines. Le polissage permet de révéler le cœur du grain gorgé d’amidon et de le séparer de son enveloppe contenant des protéines et des matières grasses en excès. En effet, un fort taux de protéines (une fois transformées en acides aminés) donnera de l’amertume au Saké.
Le taux de polissage varie selon le type de Saké que l’on veut produire. Il pourra être poli jusqu’à 50% et + pour les Sakés grands crus d’appellation Daiginjo.

2 - LAVER

Le riz poli est ensuite lavé pour enlever la couche blanche extérieure appelée « Nuka » (son de riz), puis trempé pour le préparer à la cuisson. Pour les riz destinés aux grands crus et polis à plus de 50%, l’absorption de l’eau est plus rapide que pour les autres. Il faut ainsi vérifier constamment le taux d’humidité lors de son trempage qui reste une opération chronométrée. Si le riz a été trempé trop longtemps, il sera inutilisable pour la fermentation, car il sera trop mou en fin de cuisson.

3 - CUIRE

Une fois lavé, le riz est prêt à être cuit dans une étuve pour préparer le grain à la fermentation.
Le but est de rendre les grains tendres à cœur et fermes à l’extérieur, pour pouvoir réussir la fermentation.
La cuisson du riz se fait comme dans le quotidien des japonais : à la vapeur et pas plus d’une heure.

4 -Le Riz-Koji

Une partie du riz cuit est transporté dans une salle chauffée afin de la saupoudrer de champignon Koji-kin qui va produire des enzymes transformant l’amidon en glucose. Cette opération se déroule dans une salle tapissée de lambris en bois de cèdre et chauffée constamment à plus de 30°. Elle est appelée Kôjimuro.

5 - Le moût

Il s’agit de créer un moût (ou pied de cuve) , c’est-à-dire un mélange composé de levures puissantes élevées dans un milieu chaud et confortable, hautement propice à la fermentation. Ce moût est composé de riz-Koji préparé dans une autre salle, de riz cuit, d’eau, d’acide lactique et de levures. Pendant 2 semaines, les travailleurs vont « materner » ce pied de cuve comme un enfant en vérifiant chaque matin sa température et sa concentration en levures.

6 - Le Moromi

Le pied de cuve étant prêt, cette mixture concentrée en levures très puissantes va être utilisée pour nourrir et créer plus de mixture. Pour ne pas affaiblir les levures, on va rajouter du riz-Koji, du riz cuit et de l’eau non pas en 1 fois, mais en 3 fois à 4 jours d’intervalle : Soé, Naka et Tomé. C'est ce mélange liquide obtenu que l'on appelle Moromi. À la fin de cette opération, la fermentation principale va commencer, c’est-à-dire que le riz-Koji va continuer à transformer l’amidon en glucose, qui à son tour sera transformé en alcool, grâce aux levures. Cette opération va durer entre 25 et 30 jours.

7 -Filtrage

Après 25 à 30 jours, le moût a atteint entre 16 et 20° d’alcool.
Il va donc être pressé, puis filtré. Le filtrage peut se faire à l’aide de machines ou, pour les Sakés de grande qualité, par gravité dans des sacs en tissus suspendu au-dessus d’une citerne. Certains Saké ne seront pas filtrés ou filtrés grossièrement. Ils auront alors l’appellation Nigori.

8 - Pasteuriser

La plupart des Sakés sont pasteurisés une à deux fois et n'ont pas d’appellation spéciale. Ce sont les non-pasteurisés qui portent l’appellation spéciale Nama.
Pour pasteuriser un Saké, il faut le passer à travers un tuyau immergé dans l’eau bouillante, afin de tuer les micro-organismes (germes, bactéries ou levures) n’ayant pas été tués lors de la filtration. C’est à ce moment-là que l’on rajoute un peu d’eau pour faire redescendre le degré d’alcool aux alentours des 15°. Ceux qui ne sont pas dilués sont apellés Genshu.

9 - CONSERVER

La plupart des Sakés sont conservés en moyenne 6 mois afin de s’arrondir et de s’équilibrer. Le Saké est donc souvent consommé dans l’année suivant sa fabrication. Mais ce n’est pas le cas des Saké de garde, les Koshu, qui peuvent se garder jusqu’à 100 ans !

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Nous importons directement nos Sakés du Japon. Découvrez notre sélection de Nihonshu, mais aussi nos apéritifs japonais aux fruits et nos services à Saké en porcelaine de la préfecture de Gifu (Japon).

EN APPRENDRE PLUS SUR LE SAKE

The Birth Of Sake

de Erik Shirai

The Birth Of Saké est un documentaire réalisé par Erik Shirai qui immerge dans le processus de fabrication artisanal du nihon-shu en suivant un groupe de travailleur de la brasserie Yoshida pendant une période de 6 mois.

Le documentaire est disponible sur iTunes et VHX.TV.